Très souvent des clients me disent : «Je suis venu manger ici pour la première fois il y a plus de 30 ans, et ça n’a pas changé.» Et pour cause, la Tomate, où plusieurs générations sont passées, existe depuis 50 ans fêtés en 2012... Elle s’est ainsi forgé le titre d’institution tout en préservant l'authenticité du lieu. Au sein du quartier Saint Roch, on repère toujours la Tomate, Rue du Four des Flammes, grâce à sa grande enseigne lumineuse dessinant une tomate avec des néons rouges et verts. Et lorsqu'on se retrouve devant, on ne peut pas se tromper non plus... La devanture nous invitant à entrer représente elle aussi une Tomate !
Mais derrière cette façade le restaurant cache bien des surprises. Au delà de la salle dans laquelle on pénètre, on peut se rendre dans deux autres salles, et ce, en traversant la cuisine : La «salle du fond» avec sa grande cheminée allumée en hiver, ou la salle de l’étage, plus souvent réservée aux grandes tables et aux groupes. Mais quelque soit la salle dans laquelle on va manger on retrouve toujours cette même ambiance rustique : tables dressées avec nappes et serviettes en tissus à carreaux rouges, lambris aux murs.
Et pour ce qui est de la cuisine ? Les «vieux clients» vous diront que les années passent et que, là non plus, rien n’a changé ! Et pour cause… Olivier Durand, œuvre derrière les fourneaux de ce restaurant depuis plus de 25 ans où il a commencé comme apprenti sous la houlette de Justin Lopez, propriétaire des lieux alors. Celui-là même qui a donné son style à la Tomate, et qui a créé quelques spécialités incontournables : La croûte au roquefort : un pain de mie toasté, du roquefort, un œuf au plat et de la sauce tomate. Le Veau Lolo, plat qui lui à permis de remporter la poêle d’Or en 1973, et plus traditionnel, le cassoulet au confit de canard ou la soupe de poissons, le tout étant fait maison. Aujourd’hui, Olivier perpétue ce savoir faire, rejoint par Pierre, et vous pourrez les voir cuisiner lorsque qu’en traversant la cuisine vous rejoindrez la salle du fond.
Tous ces plats présentés dans les menus sont souvent qualifiés de copieux. Aller à la Tomate est comme se rendre chez sa grand mère. Certes on y trouve une cuisine traditionnelle et simple mais tout y est fait maison de l’entrée au dessert. Et les prix dans tout ça ? Le restaurant a toujours été considéré dans la catégorie des « pas cher ». C’est encore vrai aujourd’hui puisque vous pouvez déjeuner le midi avec un menu complet pour 11.50€ et dîner le soir à partir de 17,50€. Et pour le vin c’est pareil ! Pour autant les années passent et nous essayons de répondre à vos attentes. Les plats sont désormais servis à l’assiette et non plus au plateau comme cela était le cas auparavant
Voilà en quelques mots l’histoire de ce restaurant. Pour ma part je n’en suis à la tête que depuis 2004. Il me semblait évident en l’achetant qu’il ne fallait rien changer ! Je l’avais connu quand j’étais étudiant à Montpellier et d’ailleurs rien à ce moment ne me prédestinait à en devenir propriétaire un jour. Aujourd’hui par le fait des hasards de la vie, je suis fier de gérer cette institution, et d’être entouré d’une équipe composée d’Olivier et Pierre en cuisine accompagnés de leurs commis, et d’une équipe dynamique et souriante de serveuses et serveurs en salle.
Alors c’est avec plaisir que je vous attends pour venir déguster nos mets qui font la fierté de la culture culinaire française, et si l’envie vous prenait de me poser la question « pourquoi la Tomate ?», je vous répondrais que je ne sais pas…
Frédéric RICHARDIER